Tordus, droits, écorchés, observés à leur insu ou prenant la pose, les corps dessinés par Joëlle Jolivet s’exhibent en novembre. Presque finissage en présence de l’artiste : samedi 20.

Deuxième exposition consacrée à Joëlle après les dioramas de Moby Dick (ouvrage dont un tableau surplombant la libraire atteste qu’il a bel et bien existé).
Elle travaille essentiellement pour l’édition jeunesse et la presse, utilise des outils ordinaires, stylo, crayon gras sur papier machine, affectionne la linogravure grâce à laquelle elle réalise des estampes au trait épais, aussi précis que ses dessins directs sont libres et mouvants. Depuis peu, Joëlle s’est (re)mise à la bande dessinée : les planches originales de Freak parade (avec Fabrice Colin chez Denoël graphic) composent ainsi la moitié de l’exposition. Par un hommage rendu à La monstrueuse parade de Tod Browning, le livre pointe les faux-semblants et les promesses contrariées du cinéma hollywoodien de l’âge d’or.

planche freak

À voir aussi, quelques planches de Miss chat (chez Hélium, avec la complicité de Jean-Louis Fromental), et des travaux préparatoires du Corps humain, livre à structures dont la publication est imminente (Les Grandes personnes).

Joëlle sera présente sous le chapiteau de la place d’Armes à l’occasion de la nouvelle édition de la fête départementale du Livre (du 19 au 21 novembre).