Les dioramas de Moby Dick mis en boîte, quelques linogravures issues d’ouvrages divers plus traditionnellement encadrées : Joëlle Jolivet s’expose jusqu’à la fin du mois de septembre. Décrochage en présence de l’artiste, samedi premier octobre.
Née en 1965, Joëlle Jolivet se prend de passion pour le graphisme dès son plus jeune âge. Entre Danger, bonbons !, paru en 1989 aux éditions Syros et le tout récent Rapido, sorti au printemps dernier aux éditions Hélium, vingt-deux ans d’éditions nombreuses et variées ont permis à l’artiste d’affirmer sa prédilection pour la linogravure.
Cette technique de gravure sur linoléum et son trait personnel donnent un effet vitrail aux illustrations qui peuvent aussi prendre du relief, tout comme dans le formidable diorama Moby Dick (Gallimard jeunesse, 2010) à découvrir tout le mois de septembre sur nos murs. Dans sa version de L’Homme qui plantait des arbres de Jean Giono (Gallimard jeunesse, 2010) Joëlle Jolivet nous offre aussi le loisir de pouvoir soulever les paysages extrêmes de désert et de forêt en début et fin d’ouvrage qui semblent sortir des pages pour mieux se révéler à nos yeux. Les différences sont ainsi plus évidentes et subliment le conte. Les illustrations de récits classiques — comme ceux précédemment cités ou encore Le Petit Chaperon rouge (Albin Michel 2002), Les Contes de Shakespeare (Naïve, 2005) — , grâce à leurs couleurs franches et au style particulier de traitement, soutiennent à merveille et même donnent une nouvelle vie à des textes atemporels ou récents.
L’artiste compose des imagiers, tels Zoo logique (Seuil jeunesse, 2002), Presque tout (Seuil jeunesse, 2004), Costumes (Panama, 2007, Prix Sorcières 2009) ou décline la saga des pingouins avec la complicité de Jean-Luc Fromental (365 Pingouins (Naïve, 2006, multiples prix), 24 Pingouins avant Noël (Naïve, 2007) et 10 Petits Pingouins (Hélium, 2010)). Son magnifique livre de coloriages à fenêtres et aux multiples détails réédité chez Les Grandes Personnes est un régal d’imagination qui permet à tous de colorer diverses facettes du monde. Joëlle Jolivet parcourt de son art différents registres et différents univers mais sa touche personnelle parvient à chaque fois à raviver le dynamisme et le souffle des textes sans défaillir.
A lire, à voir et à dévorer des yeux absolument ! Nous vous attendons donc à Contrebandes pour découvrir les originaux exposés tout le mois de septembre, et bien entendu pour rencontrer Joëlle Jolivet le samedi 1er Octobre.
Diana
Moby Dick a été adapté de Melville avec la collaboration de Gérard Lo Monaco et Philippe Jaworsky (Gallimard jeunesse, 2010).