Jusqu’au 22 septembre, une exposition au stylo bille, au feutre et à la palette graphique. Quatre ouvrages publiés depuis 2006 en fragments originaux sur les murs de la librairie. Anthony viendra vernir et dédicacer samedi 15 septembre !

Dans les histoires d’Anthony Pastor il est toujours question de motels, d’amours tordues, de mauvaises graines, de chicanos, moitié polar et moitié soap. Depuis le début, s’il reste fidèle aux éditions Actes sud / L’An 2, Anthony explore différentes techniques pour affiner son travail.

Ice cream (2006), est un polar étrange où les figures les plus classiques de la série B américaine côtoient des voyous à tête d’oiseau.

Un certain goût pour le décalage, prolongé dans Hotel Koral (2008), thriller situé dans une Amérique du Nord pas tout à fait conforme à celle que nous connaissons, même si les codes architecturaux et vestimentaires nous restent familiers. Ice cream était en N&B, Hotel Koral passe en couleurs directes. Dans les deux cas, du stylo bille et des hachures, deux cases par page, le texte hors cadre.

Puis vient le roman graphique : Las Rosas, en 2010. Une vraie bande dessinée avec des cases et des bulles, toujours au stylo bille… L’ordinateur intervient pour des trames qui figurent dans le livre (mais pas sur les planches exposées, évidemment), première incursion dans le numérique. Las Rosas se veut “western tortilla à l’eau de rose”, le roman magnifique de femmes brisées mais bien vivantes, échouées derrière une station service comme elles se planqueraient dans un monastère.

Enfin, 2012 voit la publication de Castilla drive et cette fois-ci le stylo bille a complètement disparu. Plus de support matériel : vive la palette graphique. Une détective enquête sur la tentative d’assassinat qui a coûté une oreille à son employeur. Aventure générique d’un personnage qu’on reverra sans doute ultérieurement.

Pour l’instant, ces quatre œuvres s’affichent sur les murs de Contrebandes.

Biographie

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