Trois histoires par l’auteur d’Argentina, Argentina, qui exploitent brillamment différentes problématiques rencontrées pendant l’adolescence et la jeunesse, en développant tout ce qu’elles peuvent avoir de plus violent en elles. Christophe Léon nous dévoile des héros complexes, véritables adultes en devenir, par le biais de romans aux intrigues inattendues. Dès 13 ans.
La Randonnée (Thierry Magnier)
Lorsque cinq adolescents d’un centre d’accueil et leur éducateur partent en séjour dans la nature, l’ambiance est plutôt électrique. Peu à peu chacun apprivoise l’autre et tente de s’adapter au milieu montagnard. Mais rien n’est simple, l’inattendu surgit dès qu’un problème trouve solution. L’écriture et le découpage cinématographiques de l’œuvre, incluant des flash-back violents de chaque personnage, introduisent le mystère, l’angoisse et la tension. Le récit devient un thriller prenant où la pire menace ne vient pas d’où nous pouvons le supposer. La problématique de la réinjection d’espèces disparues localement est posée.
La Balade de Jordan et Lucie (L’École des loisirs, collection Médium)
Dans un collège est organisé un parrainage entre des élèves du cycle général et des élèves en classe d’intégration, en marge du système éducatif. Lucie devient alors la marraine de Jordan. Les différences extérieures hérissent crûment des frontières entre les deux adolescents. Les confrontations sont violentes. Mais par le jeu de l’alternance des points de vue, on se rend finalement compte que les deux protagonistes ont chacun une vie personnelle et familiale compliquée, des soucis divers. Ces points communs vont peu à peu favoriser une vraie rencontre entre Jordan et Lucie, deux jeunes êtres que tout semblait opposer et qui pourtant ont tant à partager.
Écran total (Thierry Magnier)
Il n’est pas question là de protection solaire, mais plutôt d’une invasion de l’écran de télévision sitôt entré dans la maison. Il détourne les esprits de ceux qui le regardent, et apparaissent alors flagrants la solitude et le désarroi de l’enfant, face à l’aliénation pure et simple de parents obnubilés par ces images qui défilent sans cesse. Un récit bref mais intense.