Guerre des Six Jours, music-hall et passions collectives. Rencontre-dédicace avec les auteurs de Oum Kalsoum, l’arme secrère de Nasser (Oxymore éditions). Samedi 23 mars à 17h.

Farid Boudjellal et Martine Lagardette s’intéressent aux deux concerts qu’Oum Kalsoum donna à L’Olympia en novembre 1967. L’occasion de revenir sur le contexte politique et artistique de l’époque et surtout, sur la vie d’une chanteuse exceptionnelle. Martine Lagardette est journaliste et écrivaine. Elle est notamment auteur d’ouvrages illustrés pour enfants dans la collection Père Castor. Dessinateur de la série JuifsArabes, de Petit polio et de Mémé d’Arménie, Farid Boudjellal choisit ici une forme s’approchant du roman-photo, compte tenu du nombre de personnages historico-médiatiques représentés. Résultat très convaincant, et même assez troublant : où s’arrête le réel, où commence l’invention ?

Novembre 1967, cinq mois après la guerre des Six Jours, dans une France préoccupée par les premières grèves annonçant mai 68, la diva égyptienne, Oum Kalsoum, s’apprête à se produire à l’Olympia, temple de la pop music. Cet unique récital de l'”astre de l’Orient” dans un pays occidental sera le pari improbable de Bruno Coquatrix, maître des lieux. La rumeur attribue l’événement à une intervention du Grand Charles. “Politique arabe de la France” pour les uns, “arme secrète de Nasser” pour les autres. Que s’est-il joué devant et derrière le rideau rouge ? Secrets d’État ? Promesse d’extase musicale, assurément.
(Présentation éditeur)

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