Rencontre avec Paul Rocher, autour de son livre publié aux éditions La Fabrique, vendredi 28 octobre à 18h30

Mythe n°1 : la police est sous-dotée en effectif et matériel.

Mythe n°2 : le gonflement de l’institution policière est légitime, compte tenu de l’évolution violente de la société.

Mythe n°3 : la police protège la population.

Mythe n°4 : la police a toujours existé.

Mythe n°5 : la police est réformable.

Mythe n°6 : la société ne peut pas se passer de la police.

“Omniprésente dans les rues comme dans le débat public, la police soulève davantage de questions qu’elle ne semble pouvoir en résoudre. En mobilisant les études disponibles et en confrontant les chiffres, Paul Rocher réfute dans ce livre les présupposés au fondement du mythe policier d’une institution sans doute imparfaite mais nécessaire, au service de toute la société dont elle ne ferait que refléter les travers. Non, la police n’empêche pas le crime, et l’emprise policière croissante sur la société n’a pas d’autre fondement que la réorganisation autoritaire du pays et le maintien d’un ordre inégalitaire. Toute l’histoire de l’institution révèle sa nature violente, sa fidélité à l’ordre établi – et dément l’idée de son « dysfonctionnement ».
Peut-on pour autant se passer de police ? En s’inspirant des exemples sud-africain et nord-irlandais, où les habitants ont expérimenté des formes de gestion des conflits indépendantes de l’appareil d’État, Paul Rocher dégage les voies possibles d’un monde sans police.
(Présentation éditeur)

Paul Rocher est économiste et diplômé en science politique de Sciences-Po Paris. Il est l’auteur de Gazer, mutiler, soumettre. Politique de l’arme non-létale (La fabrique, 2020).

La Fabrique