Pendant le mois de juin, des originaux à large spectre. Finissage en présence de l’artiste vendredi 24 juin.

L’art de David Prudhomme est aussi libre que méticuleux. Méticuleux car il ne laisse que très peu de place au hasard, libre car il refuse de s’enfermer dans un style. Chaque récit impose son système graphique, réaliste, chaloupé à gros nez ou plus expérimental. On se souvient alors, à regarder ces planches, combien la bande dessinée peut être riche quand elle ne néglige aucun de ses ressorts : propos, langue, rythme et dessin. David est l’un de ses plus éminents ambassadeurs. Il y a du Tati dans son approche, par la construction des situations, la précision des gestes et la danse des corps (Sumographie, Rébétiko, Vive la marée…). On ne s’étonne pas de son compagnonnage avec Pascal Rabaté tant les deux amis témoignent, dans leurs travaux personnels autant que communs (La Marie en plastique, Vive la marée…), de leur tendresse pour les vies ordinaires et provinciales dont ils rehaussent la singularité. Les personnages qui intéressent Prudhomme sont parfois très proches de lui. À propos d’un de ses derniers ouvrages, Du bruit dans le ciel, il parle d’autopographie, ou comment raconter l’urbanisation d’un lieu à travers sa propre histoire.

Il sera présent vendredi 24 juin pour le finissage de l’expo et une performance, dès 15h : la réalisation d’une fresque sur la vitrine de la Cellule.

D’ici là, à voir sur les murs, des planches originales issues de la série Ninon secrète (Glénat, 1992-2004), et de Port Nawak (Vents d’Ouest, 1999, réédité par les Rêveurs en 2012), La tour des miracles (Delcourt, 2003), La Marie en plastique (Futuropolis, 2006), Rébétiko (Futuropolis, 2009), La traversée du Louvre (Futuropolis, 2012), Mort & vif (Futuropolis, 2017), L’oisiveraie (L’Association, 2019), Sumographie (Futuropolis, 2019), Du bruit dans le ciel (Futuropolis, 2021).

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