Sur les cimaises à l’heure d’hiver, des planches extraites de La maison circulaire plus quelques dessins et peintures. Finissage en présence de l’artiste à l’occasion de la fête départementale du Livre, qui prendra ses quartiers annuels du 18 au 20 novembre.

Rachel rêve, prend note au pied du lit puis dessine des espaces labyrinthiques où elle progresse comme dans un jeu de plateformes, d’escaliers en passerelles, d’étages en sous-sols, subissant la progression capricieuse du songe, histoires de gémellité, histoires d’eau, de fantasmes et de relations contrariées, de quoi remplir sans doute un agenda psychanalytique mais ce n’est pas cela qui emporte le lecteur : les visions poétiques et l’imagination qui distord le réel, sous un trait élégant jamais engoncé dans le gaufrier traditionnel de la BD.

Ses jardins, dessins et peintures qui renvoient aux primitifs flamands et — pourquoi pas — à  Martin Handford dans son obsession de la multitude en miniature, sont de luxuriantes compositions où des corps sans visage font office de flore, se cherchent, se fouillent et ne forment pas un groupe malgré leur nombre, condamnés à la solitude.

Rachel Deville étudie les arts plastiques à Saint Étienne avant de s’installer à Barcelone. En 2007, elle y publie Lobas, son premier ouvrage de bandes dessinées. De retour en France en 2009, elle s’installe en résidence à la Maison des auteurs d’Angoulême. Elle réalise alors son second ouvrage, L’heure du loup, elle y reviendra pour La maison circulaire : diptyque sur les rêves.

La maison circulaire, Actes sud BD – 2015

L’heure du loup, L’Apocalypse – 2013

Le Kama-sutra toi-même, toutes les positions de l’amour à  1, texte de Camille Saféris, Hors collection – 2011

Lobas, Sins entido – 2007

racheldeville.wordpress.com

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