Dessins préparatoires du Courant d’Art sur les cimaises jusqu’à la fin du mois, l’auteur en chair et en os samedi 19 mars pour une séance de dédicaces et le vernissage de l’exposition. Où l’on empruntera un pont jeté entre la bande dessinée, les mathématiques, Mondrian et le Bauhaus. Pas banal.

Bezian a réussi à s’imposer dans la bande dessinée de grande diffusion sans aliéner sa liberté de création ni reproduire une recette éprouvée qui atrophierait son talent. Pas de série chez lui, ou alors il y a longtemps, chaque nouveau livre donne l’occasion de visiter de nouvelles ambiances, de rendre d’autres hommages. Une constante : le goût de l’architecture, des parallèles et des perpendiculaires (Garde-fous, Aller-retours, Le courant d’Art).

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Le courant d’art, son dernier ouvrage, n’est pas une bande dessinée au sens classique du terme : livre-accordéon qui déroule côté pile les vies de Piet Mondrian et Walter Gropius, par instantanés, et côté face celle d’Oliver Byrne, un mathématicien du XIXe qui a sans doute marqué le monde des arts davantage que celui des sciences, en publiant un étonnant précis de mathématiques « dans lequel des diagrammes colorés et des symboles sont utilisés à  la place des lettres pour une meilleure compréhension des étudiants ». Au programme : couleurs primaires, rectangles, triangles et cercles.

Contrebandes expose jusqu’à  la fin du mois de mars les crayonnés préparatoires du Courant d’Art (finalisé à  la palette graphique). Pour s’immiscer dans la fabrication d’une œuvre et savourer le talent unique de son auteur.

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