Retour sur un ouvrage paru en octobre dernier chez Cornélius où il est question de chasse à la baleine et de possession. Pas une bande dessinée de facture ordinaire : Que la bête fleurisse a été réalisée en taille-douce. Quelques tirages originaux s’affichent sur les murs de Contrebandes jusqu’à la mi-avril.
Nous avons eu la chance de découvrir la bête en septembre dernier avant qu’elle ne sorte en librairie : Donatien était à Toulon pour la fête départementale du Livre avec l’objet dans sa besace.
Feuilleter un des dix exemplaires originaux et se dire immédiatement : il faut exposer ça, l’édition ne pourra pas rendre complètement compte du travail effectué, le relief des impressions, le contraste fragile des aquatintes.
Chaque case de cette bande dessinée est réalisée en eau-forte : petite plaque de cuivre gravée selon une technique que vous vous ferez expliquer par Donatien lui-même, qui revient vendredi 10 avril. Les sillons sont imbibés d’encre, on positionne la plaque sur une feuille et la presse achève le travail.
Chaque case donc, et le livre en compte plus de 400. Donatien estime la masse de cuivre utilisé à 24 kilos. Maintenant que vous avez un aperçu de la folie de l’artiste, vous pouvez venir apprécier son grand talent.
Compléments : avant de s’atteler à la taille-douce (gravure en positif), Donatien avait réalisé en taille d’épargne (gravure en négatif) les illustrations des Derniers dinosaures, le premier livre édité par 2024.