À partir du mercredi 14 novembre, les murs de Contrebandes hébergent les compositions douces-amères de Sandrine Martin. On attendait ça depuis plus d’un an, pour vous donner une idée de l’importance qu’on accorde à la chose. Vernissage en présence de l’auteure vendredi 16, Sandrine sera présente tout le week-end à Toulon pour la fête du Livre.

C’est un petit livre sobre et raffiné, sans autre information sur la couverture que ce titre énigmatique au dessus du nom de l’artiste, La montagne de sucre, et puis au dos, sur l’ombre de la montagne, le logotype en forme de A de la nouvelle maison d’édition de Jean-Christophe Menu, L’Apocalypse.

Est-ce une bande dessinée ? Non, pas au sens classique du terme, les pages se tournent sans mettre en scène les mêmes protagonistes, images sans paroles parfois très réalistes, parfois oniriques, parfois symboliques. Mais oui, c’est quand même une bande dessinée parce que les planches ne se succèdent pas au hasard, instantanés qui explorent la progression de la relation amoureuse aujourd’hui en occident, jeunes adultes dans un environnement familier, de la rencontre, du désir, du sexe à l’attente, au désarroi, à la rupture.

Dans ces dessins qui sont parfois des natures mortes on ne verra jamais un homme sans une femme parce que sous le crayon de Sandrine Martin, c’est bien la femme qui éprouve. Puis la montagne s’ouvre et la substance finit de s’en écouler, la source est tarie, asséchée, il n’y a plus rien. Sucre : substance douce et agréable. La montagne de Sandrine Martin, exquise, est aussi bien amère.

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