MK.Deville et Philippe Nicloux pour Rashômon, Sasha et François Vataux pour Salt Pit ainsi que leur éditrice Nathalie se donnent rendez-vous à la librairie, samedi 20 septembre. Discussions informelles, signatures et dédicaces, une après-midi de rencontres comme on les aime.

Rashômon

Comment dire la perte de repères, l’inquiétude, la nudité et la misère de l’homme lorsque ses certitudes vacillent sous le coup d’un cataclysme ou d’une accélération subite de l’histoire ? Par la magie subtile de l’apologue, nous répondent les Niçois Deville et Nicloux, avec cette adaptation graphique d’une nouvelle du Japonais Ryûnosuke Akutagawa, contemporain des bouleversements qu’a connus son pays au contact de l’Occident lors de l’ère Meiji (1862-1912).

Dans un Japon éternel, décadent et dévasté, trois personnes s’accusent d’un même meurtre. Il n’y a plus ni coupable, ni innocent les lavis à l’encre de Chine soulignent cet évanouissement des contrastes, cet effacement de la distinction entre le vrai et le faux, entre le bien et le mal, symptomatique des temps troublés (Allan Kaval, Marianne).

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Salt Pit

…est le nom de code d’une prison secrète de la CIA au nord de Kaboul en Afghanistan. C’est l’un des “black sites”, ou centres d’interrogation secrets, de l’agence américaine. Son existence a été révélée en mars 2005 par le Washington Post.

Officiellement fermée, cette installation faisait partie d’un réseau mondial de centres de détention déployé par les États-Unis à l’extérieur de leur territoire, après les attentats terroristes du 11 septembre 2001. Dans ces prisons, les agents de la CIA étaient autorisés à pratiquer des “techniques d’interrogatoire poussées”, interdites sur le sol américain.

C’est le contexte de cette fiction documentée, inspirée par des événements qui se sont réellement produits : enlèvements sobrement rebaptisés “redditions extraordinaires”, suivis de transports clandestins avec autorisation discrète de survol de territoire des pays amis.

Ce roman graphique décrit le parcours d’un personnage fictif, Franck/Ali. Élevé par sa mère, ce jeune homme rebelle et fragile va trouver en l’islam une cause à  défendre. Il se perdra dans la tourmente de la “Guerre contre la Terreur” (notes éditeur).

Les Enfants rouges