Le polar s’exprime aussi en bandes dessinées.

le_sang_des_voyous.jpgLe sang des voyous de Loustal et Paringaux, décrit (en couleur) la dernière course d’un tueur agonisant qui souhaite remettre un peu d’ordre dans son histoire personnelle avant de disparaître.

Noir c’est noir, donc. Voir la série Sin city, de Frank Miller, qui s’autorise parfois quelques à -plats jaunes ou rouges à  des fins très précises. Un travail graphique qui doit beaucoup au Spirit, de Will Eisner.

plein_le_syeux.jpgLe noir peut aussi s’accommoder de rouge. La couleur du sang ? Plein les yeux, de l’espagnol Keko, narre l’interrogatoire d’un individu qui semble avoir quelque peu perdu le contact avec la réalité. Le graphisme, surprenant, colle parfaitement à l’histoire.

5_est_le_numero_parfait.jpgLe noir peut aussi s’accommoder de bleu. Dans 5 est le numéro parfait, de l’italien Igort (par ailleurs directeur des éditions Coconino et de la revue Black), un mafioso à la retraite entreprend de venger son fils assassiné par un tueur d’une bande rivale. Encore quelqu’un qui veut remettre de l’ordre dans son histoire personnelle !

le_petit_bleu.jpgLe noir peut (encore) s’accommoder de bleu, en mode mineur cette fois-ci. Tardi adapte un roman de Patrick Manchette, maître du polar trop tôt disparu : Le petit bleu de la côte ouest. Tardi aime bien la littérature (voir son travail sur Céline), les adaptations et les collaborations (Daeninckx, Léo Malet, Vautrin). Un homme en plein doute existentiel porte secours à un accidenté de la route. Erreur ?

from_hell.jpgFrom hell doit figurer dans toute bibliothèque digne de ce nom. D’accord, c’est cher, mais ce livre ne se lit pas en dix minutes comme nombre d’albums bâtis à la truelle pour les supermarchés. Voilà le roman très documenté — il serait exagéré de parler de biographie — de Jack l’éventreur. Des traits qui semblent avoir été tracés à la lame (Eddie Campbell) servent un scénario magistral du plus grand scénariste contemporain : Alan Moore (Watchmen, V pour Vendetta).

Et aussi, dans un format plus classique : Sans pitié par Genot, Pradelle et Thomas. Avec des losers, des caïds, un tueur, des résidus de l’OAS, tout ce beau monde gigotant dans la bonne ville de Marseille. Allez l’OM.