La critique instantanée, automne 2022
“Soudain, une indolence du poids de vingt atmosphères s’est abattue sur moi et je me suis arrêté devant l’épouvantable inutilité d’expliquer quoi que ce soit à qui que ce soit.” (Charles Baudelaire)
“Soudain, une indolence du poids de vingt atmosphères s’est abattue sur moi et je me suis arrêté devant l’épouvantable inutilité d’expliquer quoi que ce soit à qui que ce soit.” (Charles Baudelaire)
“… ainsi nous arriverons au livre d’un seul et unique lecteur : l’auteur. Nul ne saura le lire que lui et il n’aura pas à le relire ni à le relier. Le livre se reliera lui-même, en peau de chagrin ou de tourment, de toutou, de tintoin, tout aussi bien qu’en peau de vache. Exemplaire exemplaire, unique et d’une incontestable et délectable morosité“ (Jacques Prévert)
“La critique aujourd’hui ne sert plus qu’à une seule chose : à faire vivre le critique” (Honoré de Balzac)
“En essayant continuellement, on finit par réussir. Donc : plus ça rate, plus on a de chances que ça marche” (Jacques Rouxel)
“La grande majorité des gens, en particulier les personnes “cultivées”, n’osant pas juger par elles-mêmes, humbles, respectueuses des autorités (“Mon papa y sait” devient dans le langage adulte “les critiques ils s’y connaissent”, “les écrivains ils savent mieux”, et “les agrégés ça en connaît un bout”), se laissent facilement persuader que ce qui est obscur, vague, incompréhensible, indirect, ambigu et ennuyeux, est à coup sûr profond et brillant” (Valérie Solanas)
« J’apprends qu’un romancier vient de recevoir un “prix des libraires”. Comment se relever d’une récompense attribuée par des gens qui, sous prétexte de faire commerce de livres, s’imaginent compétents pour en juger avec discernement ? À la place du lauréat, je saisirais illico les tribunaux pour me laver de cette infamie » (Frédéric Schiffter)